Cette étape de la vie peut réserver des moments difficiles pouvant amener le(s) futur(s) parent(s) à solliciter un accompagnement psychologique, comme la peur de ne pas être à la hauteur, une dépression prénatale ou post-partum, l’annonce d’un handicap, un déni de grossesse, des fausses couches à répétition, une interruption médicale de grossesse, la procréation médicalement assistée, la monoparentalité, un deuil, etc.
Chez le bébé, on retrouve principalement des troubles de la sphère orale et du sommeil (anorexie du nourrisson, insomnies précoces, difficultés d’endormissement, terreurs nocturnes, etc.) mais aussi des coliques, pleurs incontrôlables, spasmes du sanglot, etc.

La période périnatale est une étape d’importants réaménagements psychologiques qui s’avère propice au travail psychique. Devenir parent ne va pas forcément de soi ; cela renvoie à sa propre histoire, son enfance, et peut faire resurgir des questionnements, un héritage familial, des inquiétudes ou des traumatismes non résolus.
Être parent s’avère complexe ; en plus de répondre aux besoins vitaux de son enfant il faut permettre son évolution et son autonomisation. Il existe de multiples manières de répondre à ces exigences, ce qui peut amener le parent à se questionner.
Par ailleurs, la venue d’un enfant modifie nécessairement le fonctionnement de la famille et du couple.
Ainsi, les périodes qui entourent la venue d’un enfant peuvent entrainer le désir d’entreprendre un travail sur soi, que ce soit en couple ou seul.

Les parents peuvent également être confrontés à des troubles du nourrisson. Chez le tout petit, l’expression psychique est somatique ; il exprime ses difficultés par l’intermédiaire de son corps.
Ces troubles du nourrisson peuvent être perturbants et bousculer l’équilibre familial. Les parents risquent d’être à la fois épuisés, inquiets, énervés, éprouver de la culpabilité, se sentir impuissants…

Le but principal de l’accompagnement à la parentalité est de soutenir les parents dans leur nouveau rôle afin de les aider à réfléchir librement sur leur fonctionnement et inventer leur propre manière d’être parents.
Dans cette perspective, la psychologue peut soutenir et accompagner les parents dans le cadre d’un suivi de couple, individuel ou parent/bébé.

Le suivi

Le cadre du suivi psychologique est défini lors du premier entretien, en fonction de la demande du ou des parents.
Les entretiens ont lieu en présence du nourrisson et idéalement des deux parents. La psychologue et les parents vont chercher à comprendre, pour y répondre, la demande du bébé exprimée par l’intermédiaire de son corps, de pleurs, cris, mutisme, refus… Il peut, par exemple, être proposé de donner une tétée ou un biberon durant une consultation, afin de permettre au mieux la guidance parentale.
La psychologue peut être amenée à expliquer des points précis du développement physiologique et psychologique du jeune enfant, en lien avec la problématique rencontrée. Elle peut proposer à la famille d’essayer de nouveaux fonctionnements pouvant l’aider. Si elle le juge nécessaire, elle peut réorienter les parents vers des structures de soins plus adaptées.